jeudi 2 avril 2015

Harry Bosch - Michael Connelly

Alors non. Harry Bosch n'est pas le titre d'un roman de Michael Connelly. C'est le nom de l'un de ses héros récurrents. J'ai déjà lu 6 Harry Bosch et comme j'ai oublié l'intrigue de.... 6 d'entre eux, autant dire que je n'aurai pas eu grand chose à vous raconter de chacun des 6 romans. C'est pour cela que m'est venue l'idée géniale et extrêmement originale (vu que personne n'a jamais fait ça, oh ! bah, personne) de vous parler de la série et pas de chaque opus. Du tout, pas de chaque élément. C'est qu'il y en a là dedans (index pointé sur la tempe).
Or donc Harry Bosch. C'est un inspecteur de la police de Los Angeles (le fameux LAPD). Son vrai nom est Hieronymus Bosch. Comme le peintre néerlandais Jérôme Bosch qui s'appelait Jheronimus Bosch ou plutôt, pour de vrai, Jheronimus van Aken. Vous êtes toujours connectés ? Bref. Harry Bosch n'a pas eu une enfance facile. Sa mère, une prostituée, est assassinée alors qu'il n'est encore qu'un enfant. Il va alors passer de familles d'accueil en familles d'accueil. Il va participer à la guerre du Viêt Nam en tant que «rat de tunnel». A savoir qu'il va être chargé de nettoyer les tunnels que l'ennemi a creusé et à partir desquels sont mené des embuscades contre les troupes américaines. Il va en développer une certaine phobie des lieux étroits et sombres, allez savoir pourquoi.
Il entre ensuite dans la police et on peut penser que la façon dont sa mère est morte n'est pas étranger à son choix. Ce n'est pas un élément modèle. Loin de là. Il se retrouve régulièrement en butte aux reproches de ses supérieurs. Et puis quand ses chefs lui foutent la paix, ce sont les A.I. (affaires internes), la police des polices, qui lui cherchent des poux dans la tête. Malgré tout, et ça on s'en doute, c'est un excellent flic. Sinon Connelly n'en aurait pas fait un héros de roman. Faut pas déconner. J'avoue qu'après 6 romans lus, je me suis plutôt attaché au personnage. Même s'il est souvent border line (ça fait ricain, c'est classe, non ?) je ne peux m'empêcher d'éprouver de la sympathie pour lui. Sa rigueur morale (j'ai dit rigueur, pas rigidité) n'est pas pour me déplaire. Bon, d'accord, parfois il est un peu réactionnaire. Mais on lui pardonne tout, comme à un vieil ami, ou on fait semblant de n'avoir rien entendu. En tout cas, Harry Bosch a tout d'un honnête homme.
Mais, allez-vous me dire, qu'en est-il des intrigues ? Oui, je m'y attendais. Vous êtes sûrs de vouloir savoir ? C'est que, vous me connaissez, aussitôt lu aussitôt oublié. Et comme ça fait un bon moment que j'ai attaqué la série Harry Bosch, autant dire qu'il ne m'en reste pas grand chose. Si ce n'est le dernier. Mais si j'ai en effet pu oublier le détail des intrigues, il y a une chose que je n'ai pas oubliée, c'est l'impression que la lecture m'a laissé. Et l'impression est bonne. Très bonne même.Les enquêtes ne sont probablement pas les enquêtes du siècle, elles ne sont pas nécessairement d'une grande originalité (encore que) mais on sent toutefois la volonté chez Connelly de sortir tout de même des sentiers battus.
On retrouve dans chaque roman une galerie de personnages récurrents tels que son coéquipier, son chef direct, même s'il en change et parfois de façon brutale, le sous-chef de la police que Harry exaspère mais qui l'apprécie tout de même, sa dernière compagne en date parce qu'il en change souvent aussi. Et puis il y a surtout le personnage principal après Harry, j'ai nommé Los Angeles. La ville est plus qu'un simple décor. Et c'est peut-être là qu'il faut chercher le véritable intérêt des intrigues écrites par Connelly.Ou tout au moins, un intérêt supplémentaire. Car l'auteur, tout au long de ses ouvrages, nous fait découvrir sa ville. Ses quartiers, ses habitants, leurs qualités, leurs travers. Il n'hésite jamais à évoquer les faits les plus brulants de l'actualité. Je pense notamment à l'affaire Rodney King, cet afro-américain passé à tabac par des policiers de la ville et aux émeutes qui ont suivi l'acquittement des dits policiers.
Bon, je vais faire simple, j'aime beaucoup cette série et je vous invite à essayer au moins l'un des romans qui la composent. Chacun est indépendant des autres mais, compte tenu des changements qui interviennent dans la vie de Harry Bosch, il est peut-être préférable de les aborder dans l'ordre. Le premier étant Les égouts de Los Angeles qui est sans doute, qui plus est, l'un des meilleurs.

3 commentaires:

  1. Moi qui me tient à l'écart de ces romans qui me semble un trop "comerciaux" pour être de qualité, vous m'avez donné le goût de les lire !

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