mercredi 24 août 2016

Le collier rouge - Jean-Christophe Rufin

Résumé :
Dans une petite ville du Berry, écrasée par la chaleur de l'été, en 1919, un héros de la guerre est retenu prisonnier au fond d'une caserne déserte.
Devant la porte, son chien tout cabossé aboie jour et nuit.
Non loin de là, dans la campagne, une jeune femme usée par le travail de la terre, trop instruite cependant pour être une simple paysanne, attend et espère.
Le juge qui arrive pour démêler cette affaire est un aristocrate dont la guerre a fait vaciller les principes.

Trois personnages et, au milieu d'eux, un chien, qui détient la clef du drame...

Ceci est ma première incursion dans l'univers de Rufin et il y a fort à parier que ce ne sera pas la dernière.
Le récit prend place dans une petite ville du Berry et en particulier, son ancienne caserne désaffectée transformée en prison. Nous sommes en 1919. Le seul prisonnier des lieux est un soldat décoré pour bravoure. Il attend l'arrivée du juge militaire chargé de l'instruction de son affaire. Affaire dont on ne saura rien, quasiment jusqu'à la fin. Quand le juge arrive, un jeune commandant idéaliste, les choses ne se déroulent pas comme prévues. Alors que l'officier cherche tous les moyens possibles pour minimiser la gravité de l'acte et libérer le prisonnier, ce dernier lui rend la tâche difficile en refusant, notamment, de travestir ce qu'il considère comme étant la vérité des faits. Toute cette lutte insolite à lieu dans les aboiements incessants du chien du prisonnier. Chien qui joue un rôle de premier plan dans l'explication du comportement étonnant de son maître.
 Les qualités du roman sont nombreuses. D'abord il est court, ce qui est toujours agréable par les temps qui courent où la priorité est donnée aux pavés. Il est fort bien écrit et cependant, fort agréable à lire et d'une grande fluidité. Il y avait longtemps que je n'avais pas lu un livre sans buter, ne serait-ce que de temps en temps, sur une phrase. Et puis il y a l'ambiance, admirablement restituée. On EST littéralement dans cette petite ville, dans cette caserne-prison, sur cette place en compagnie du chien. On est à la guerre lorsque le soldat relate les évènements qui l'ont conduit en prison. On transpire avec les personnages.
J'ai pris un immense plaisir à dévorer ce petit roman qui parle de l'absurdité de la guerre, de fidélité, de loyauté, d'orgueil, d'amour. Et de chiens...
C'est sans conteste un immense coup de cœur que je vous invite à découvrir séance tenante. Il ne vous faudra guère plus d'une heure et demie pour en venir à bout.

Excellent. Coup de cœur.

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